mercredi 25 juin 2008

44% des Africains diplômés à l’étranger ne reviennent pas dans leurs pays d’origine

Le quotidien algérien El Moudjahid rapporte ce mercredi que 44% des Africains qui préparent le diplôme de doctorat dans les pays occidentaux ne reviennent pas dans leurs pays d’origine ; c'est, en tout cas, le constat que dresse le docteur Sara Bennett, manager de l’Alliance pour les politiques de santé et la recherche en système de santé, à Alger.

Le Dr. Bennet qui intervenait, mardi, en plénière de la 2ème journée des travaux de la conférence ministérielle sur la recherche pour la santé dans la région africaine, a précisé, à cet égard, que le nombre de détenteurs du diplôme du doctorat, venus du Malawi et installé à Manchester (Angleterre), dépasse "de loin" celui des docteurs employés par la Banque mondiale.

"La fuite des cerveaux constitue un danger pour le continent africain qui est dans un besoin pressant de compétences", a-t-elle souligné.

Pour Sara Bennet, le problème des salaires n’explique pas, à lui seul, la fuite des compétences des pays du Sud vers les pays du Nord, dans la mesure, a-t-elle souligné, où l’environnement, favorable à l’activité scientifique et à la recherche, "fait défaut", en plus de "l’absence" de la technologie et de banques des données, ainsi que "la faiblesse" des financements destinés à la recherche scientifique.

"Les systèmes régissant les ressources humaines dans cette région n’encouragent pas les chercheurs et n’incitent pas à l’ouverture du champ aux initiatives et aux stratégies susceptibles d’attirer les compétences", a-t-elle affirmé. Tout en plaidant pour l’encouragement d’une coopération dans le domaine de la recherche dans le secteur de la santé entre le Sud et le Nord, elle a souligné la nécessité d’élargir cette coopération aux différents domaines de la recherche scientifique.

S’agissant du financement de la recherche dans le domaine de la santé, Dr. Sara a estimé que la faiblesse des moyens matériels et humains "rend ce secteur précaire" en Afrique, ce qui entrave, a-t-elle expliqué, les plans engagés par les gouvernements de la région qui se trouvent ainsi "incapables" de choisir les champs de la recherche dans le domaine de la santé et qui devraient être programmés sur 10 ans ou 15 ans.

Un modèle de développement économique autonome est encore à trouver

Indiquant que 90 % des financements destinés à la recherche scientifique dans le domaine de la santé "sont des financements extérieurs", elle a relevé que "les pays africains utilisent les consultants techniques dans le domaine de la recherche selon le modèle européen". L’Organisation pour la coopération et le développement en Europe (OCDE) indiquent, a-t-elle dit, que 20 à 25 % de l’assistance technique viennent des aides internationales.

Il a cité, à ce sujet, les charges financières d’un seul consultant technique en Tanzanie, estimées à 187 mille dollars, sans compter les frais d’hébergement et du transport, tandis, a-t-elle dit, au Cambodge, le même consultant revient à 25 millions de dollars, soit l’équivalent des budgets de quelques Etats faibles.

Elle a, dans le même ordre d’idées, plaidé pour "l’encouragement" des chercheurs jeunes en Afrique et pour l’introduction de la "culture des consultants" dans les pays de la région.

Sara Bennet a également insisté sur "la nécessité" de mettre en place une organisation globale des investissements dans les domaines de la formation et des études, surtout, a-t-elle relevé,en matière d’intensification des bourses dédiées à la formation dans les domaines de la recherche à l’étranger.

Rappelons que le projet forMISSION se donne pour but de permettre à des entrepreneurs des pays du Sud de lancer leur entreprise dans leur pays d'origine avec le parrainage et le soutien financier d'entreprises canadiennes.

source : El Moudjahid

lundi 16 juin 2008

Projet ForMISSION : Une stratégie pour mobiliser

Le dernier Conseil d'administration d'Agir pour le Développement Canada en date du 11 juin dernier a permis d'avancer dans la mise en oeuvre d'une stratégie de mobilisation de nouveaux adhérents au projet forMISSION pour l'automne prochain.

Sans dévoiler la stratégie proprement dite, il est ressorti du CA de mercredi dernier quelques-uns des éléments principaux du message qui va être formulé ces prochains mois pour attirer de nouveaux membres : il a été notamment rappelé que s'investir dans forMISSION constitue un engagement concret et qu'il ne consiste pas uniquement à accumuler de l'argent et des biens matériels à des fins humanitaires.

L'idée qu'une expérience de travail satisfaisante peut apporter du sens et du bien être a un individu apparaît comme le moteur principal du projet ; selon la vice-présidente d'Agir Canada, Stéphanie Guérette, il s’agit, au travers de ForMission, d’"apporter une aide concrète à des porteurs de projet, de donner à quelqu’un la possibilité de réaliser un projet viable et de lui permettre d’acquérir une expérience sur le terrain".

Le trésorier d'Agir Canada, Simon Cicolella, a précisé que "ForMission répond à un véritable besoin : il existe beaucoup de talents et d’idées inexploitées dans les pays du Sud faute d’aide concrète pour assurer leur réalisation".

Le CA a également rappelé que le volet mélange des cultures est un atout du projet. ForMission permet par ailleurs la création de nouveaux liens entre les pays du Nord et ceux du Sud.

La fierté qui anime les partenaires au projet - la fierté de bâtir quelque chose de nouveau - va être mise de l'avant auprès de nos futurs adhérents, et ce sans oublier de préciser que ForMission s’insère parfaitement dans le mouvement qui tend à développer l’économie sociale et la finance éthique à l'échelle planétaire.

lundi 9 juin 2008

forMISSION : mobilisons les énergies... mais dans la bonne direction !

Le projet forMISSION n'attend plus qu'un signe du gouvernement Gabonais pour être lancé sur les rails. Or, l'Etat Gabonais ne donne plus signe de vie à notre endroit depuis des semaines...

Ceci commence à faire émerger dans notre esprit quelques doutes sérieux quant aux capacités réelles d'Agir pour le Développement à faire avancer notre projet, elle qui a tout misé sur le Gabon pour faire démarrer forMISSION.

On évoque en effet des délais "normaux", imputables à la lenteur présumée de la prise de décision en Afrique... Force est de reconnaître que l'accumulation de ces multiples actes manqués risque définitivement d'entâcher la crédibilité d'Agir pour le Développement aux yeux de nos partenaires Canadiens.

Allons-nous être contraints de revoir notre positionnement et notre stratégie à l'égard et du Gabon et, par là même, d'Agir pour le Développement ?

Ma responsabilité, en ma qualité de Président d'Agir Canada, est de ne pas abandonner les motifs qui ont conduits à notre rassemblement : la mobilisation des énergies positives autour du projet forMISSION, ici au Canada, était à ce prix. Elle le demeure plus que jamais.

Car sans enthousiasme collectif, la pertinence d'un projet aussi audacieux que forMISSION n'a pas lieu d'être.

Notre engagement est intact

Aussi, et c'est l'un de mes plus grands soulagements, tous ces retards accumulés n'ont aucunement entamé la détermination des membres d'Agir Canada.

Lors du dernier CA élargi de notre organisation, qui s'est tenu le 14 mai, l'ensemble des membres présents ont en effet réitéré leur volonté de poursuivre la démarche entreprise depuis près d'un an avec le projet forMISSION : ils ont à coeur de démontrer que la détermination de notre groupe est réelle.

La foi qui nous anime et nous unit fait d'ailleurs écho au rassemblement qui s'est tenu la semaine dernière à Québec lors du Sommet mondial de la finance sociale et solidaire organisé par l'INAISE (Association internationale des investisseurs dans l'économie sociale).

Il y fut notamment question de la nécessité de développer une "responsabilité collective de la propriété" et de réaffirmer le fait que "l'économie est faite pour les gens".

La finance sociale et solidaire, que promeuvent les initiatives menées par l'INAISE et son réseau de banques à travers la planète, préconise l'idée selon laquelle la finance ne doit pas servir uniquement à faire de l'argent mais doit aussi "donner du sens".

Créer un nouveau modèle économique à travers un nouveau modèle financier : tel est l'engagement que servent les promoteurs de l'INAISE.

Créer un nouveau modèle d'entrepreneuriat basé sur l'échange de savoir-faire et le partages des cultures : telle est la mission que nous poursuivons à travers forMISSION.

La volonté doit rester intacte, quelque soient les moyens utilisés pour parvenir à nos fins.

Bonne semaine à vous !

Philippe Régnoux
Président
Agir pour le Développement Canada