mercredi 30 janvier 2008

Gabon : La micro finance à l’étude à Libreville

Un séminaire sous-régional de formation et de perfectionnement sur ''Les risques, le contrôle interne et l'optimisation de la performance des institutions de micro finance'', a été ouvert mercredi dernier à Libreville par le directeur général de l'Office national du développement rural (Onader), Dr Daniel Obame Ondo.

Un atelier sous régional de formation et d’amélioration des performances des institutions de micro finance en matière de gestion des risques de fuite de capitaux, de contrôle interne et d’optimisation des performances s’est ouvert depuis mercredi dernier à Libreville.

Co-organisé par le département Administration Gestion de l'université Senghor d'Alexandrie en Egypte, et l'Institut Supérieur des Sciences Economiques et Commerciales (ISSEC) de Libreville, ce séminaire a pour objectif d'instruire et de former les cadres africains originaires des pays membres de la Communauté économiques des Etats d'Afrique centrale (CEMAC), sur les méthodes et les outils de gestion d'une institution de micro finance, en vue de développer les compétences requises dans ce domaine.

Les participants vont, trois jours durant, tabler sur les négociations et accès aux sources de financement de micro finance, sur les outils et techniques de gestion des institutions de micro finance mais également enfin sur la planification stratégique et opérationnelle au sein d'une institution de micro finance (IMF).

Des délégués en provenance de la Guinée Equatoriale, du Cameroun, du Tchad, du Congo Brazzaville et la République centrafricaine, prennent part à ces travaux aux côtés de ceux du Gabon.

source : gaboneco.com

lundi 28 janvier 2008

Gabon: NTIC / La ministre de la Communictaion donne la leçon par l’exemple à l’occasion de la journée « Connecter les jeunes »

En prenant une part active au déroulement des travaux en ateliers, à l’occasion de la Journée d’initiation de la jeunesse gabonaise à la connaissance et à la pratique de l’Internet, célébrée cette année sous le thème « Connecter les jeunes », dont la clôture a eu lieu ce dimanche à l’esplanade de Gabon – expo de Libreville, la ministre de la Communication, des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles Technologies de l’Information, Laure Olga Gondjout, a par cette implication personnelle démontré aux jeunes tout l’intérêt, les avantages et inconvénients qu’offre ce puissant outil de développement au 21ème siècle.

Presque oublié dans la salle, Laure Olga Gondjout, férue, elle – même de l’outil informatique, a, suivie au côté du président de Agence de Régulation des Télécommunications, Maruis Founguès, le déroulement de tous les exposés initiés à l’endroit des jeunes pour mieux les informer et éduquer sur les connaissance de l’Internet, un outil devenu « incontournable », dans le 21ème siècle, où Technologie rime avec village planétaire.

Les différents thèmes abordés à cette occasion, notamment : « l’avènement de l’Internet et son évolution à travers le monde », « l’Internet au Gabon: perspectives et rôle de l’ARTEL », « développement de l’Internet au Gabon : rôle de l’opérateur, l’Internet au cœur du développement économique et social d’un pays », « les différents métiers et emplois générés par l’Internet… », n’ont pas laissé insensible madame la ministre qui a de ce fait promis de perpétuer ce genre de rencontre avec les jeunes.

« Il est temps que cette jeunesse, chère au Chef de l’Etat, Omar Bongo Ondimba, profite des bienfaits de cette ère nouvelle dont l’importance historique, sociale n’est plus à démontrer », a déclaré la ministre de la Communication, samedi en ouvrant la cérémonie.

source : gabonews

vendredi 25 janvier 2008

Gabon : Vincent Bolloré se lance dans le tourisme

Le Président directeur général du groupe français Bolloré, Vincent Bolloré a été reçu mercredi dernier à Libreville par le président Omar Bongo Ondimba. Le PDG du groupe Bolloré est venu informer le président gabonais des nouvelles perspectives d’investissement de son entreprise au Gabon. Son groupe veut diversifier ses investissements et investir dans le tourisme de haut de gamme.

Présenter au chef de l’Etat gabonais les nouvelles perspectives d’investissements du groupe Bolloré au Gabon a été la substance de l’audience que le président Bongo a accordé à Vincent Bolloré, le président directeur du groupe français Bolloré.

Selon le PDG du groupe Bolloré la visite de Libreville était une nouvelle occasion de réaffirmer les engagements du groupe vis-à-vis du Gabon et de les améliorer en créant de nouvelles activités porteuses d’emplois pour les gabonais et gabonaises.

« Nous sommes venus réaffirmer au Chef de l’Etat notre attachement au pays, lui dire que nous étions entrain de poursuivre et d’augmenter nos investissements. Nous employons aujourd’hui à peu près 1500 personnes, nous investissons une quinzaine de milliards de francs CFA, nous faisons travailler beaucoup de monde, et nous croyons en l’avenir du Gabon » a déclaré Vincent Bolloré au sortir de l’audience.

Cette audience à laquelle prenaient également part le premier ministre Jean Eyeghe Ndong et le vice président de la république, Divungui Di Djob Di Ndingue a également permis au Président directeur général du groupe Bolloré de présenter aux membres du gouvernement son champ d’activités et d’exposer sa vision pour le développement du Tourisme au Gabon avant de rappeler que le groupe s’est engagé au Gabon dans la réalisation d’un certain nombre de chantier appelé à être achevé dans les mois à venir.

« Nous devons finir un certain nombre de travaux importants, un pont sec à Franceville, nous avons également la réfection du Port d’Owendo qui est un investissement de plus de 10 milliards de francs CFA, nous nous sommes engagés à ce qu’ils soient finis dans 12 mois, donc il faut que les travaux commencent. Le Chef de l’Etat, d’ailleurs, a été posé la première pierre, il faut que nous finissions dans les délais et que l’on ait fait à côté des travaux logistiques, qui pourraient par exemple accompagner les projets de mines dans le Fer ou dans d’autres projets, nous sommes intéressés par le Tourisme. Nous pensons que nous pourrions faire une expérience de tourisme haut de gamme, peut-être écologique, avec du chauffage solaire, de l’électricité solaire, des matériaux de durable, puisque le Gabon a à la fois la chance d’avoir une côte exceptionnelle et le bord de l’océan lui aussi. Un intérieur passionnant avec une faune, une flore, des références historiques, des arbres, nous pensons que là encore, il y en a peu, parce que personne n’a osé faire le premier pas et au fond nous aimerions faire ce premier pas sachant que peut-être que ça marchera ou pas, mais en tout cas nous souhaitons entreprendre », a longuement étayé Vincent Bolloré.

source : gaboneco

mercredi 23 janvier 2008

Gabon : Le code de commerce fait sa mue

Le ministre du Commerce, Paul Biyoghe Mba, a présenté lundi à Libreville un projet de code de commerce aux opérateurs économiques . Ce projet qui se veut moderne et innovant vise à doter le Gabon d’un outil approprié et conforme aux exigences de la mondialisation du commerce.

C’est au cours d’une conférence qu’il a animé le 21 janvier dernier à Libreville que le ministre du commerce Paul Biyoghé Mba a présenté aux opérateurs économiques le projet du nouveau code de commerce.

Selon, Paul Biyoghe Mba, le nouveau code de commerce devrait faciliter les procédures commerciales pour les opérateurs économiques souhaitant s’investir dans le domaine du commerce. Ce code devrait être conforme aux principes de l’OHADA et de l’OMC.

Ce projet de code est une initiative du gouvernement gabonais dans sa volonté de réglementer l’activité commerciale au Gabon, au même titre que les activités forestières ou encore les activités minières qui disposent d’une réglementation appropriée.

Ce projet de code de commerce se propose de réglementer les procédures et les méthodes d’attribution de patente et agréments de commerce de même qu’il permettrait aux opérateurs économiques de mieux développer leurs activités avec davantage de transparence grâce à la maîtrise des procédures de légalisation et de répressions.

Ce code constitue un formidable outil pour promouvoir le commerce au Gabon tout en garantissant davantage de sécurité aux potentiels investisseurs en matière de réglementation commerciale.

source : gaboneco.com

lundi 21 janvier 2008

L’Europe pille-t-elle l’Afrique ?

Les 8 et 9 décembre derniers s’est tenu à Lisbonne un sommet Union européenne-Afrique. Lors de cette rencontre, l’UE a dû faire face à la vive opposition de nombreux pays africains, Sénégal en tête, au sujet des accords de partenariat économique (APE). Ceux-ci sont censés prendre le relais de l’accord de Cotonou (signé en 2000), qui garantissait jusqu’au 31 décembre aux pays de la zone Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) un accès sans taxes au marché européen pour certains de leurs produits centraux, essentiellement agricoles.

Prenant acte, avant même le sommet euro-africain, de ce qu’elle ne parviendrait certainement pas à obtenir la signature de l’ensemble des six sous-régions ACP à la date butoir du 31 décembre 2007, l’UE a choisi de conclure des accords « intérimaires ».

Concrètement, ces accords ne concernent que le commerce des biens et peuvent être signés pays par pays avec l’UE. Présentée côté européen comme un geste de bonne volonté, pour laisser un temps « d’adaptation » aux pays africains, cette démarche est vivement critiquée par les ONG et les divers mouvements progressistes, que ce soit en Europe ou en Afrique.

La libéralisation du commerce des biens, dans des économies essentiellement basées sur l’agriculture, consiste bien à faire s’affronter des poids lourds et des poids plume. Et, de toute façon, l’objectif d’APE complets reste en vigueur, avec la perspective d’une perte de recettes douanières pourtant cruciales pour le développement des services publics fondamentaux en Afrique.

Par ailleurs, alors que l’UE prétend se soucier de l’intégration régionale dans ce continent, c’est-à-dire du renforcement des échanges entre les pays africains, elle contourne avec ces accords intérimaires l’échelon régional. L’Afrique de l’Ouest, organisée en Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), se divise. Dans cette zone, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont ainsi déjà signé de tels accords avec l’UE. La CEDEAO tenait justement hier son premier sommet de l’année à Ouagadougou, la capitale du Burkina.

Et la question des APE n’a pas manqué de faire à nouveau l’objet de vifs débats, qui, au fond, renvoient à une question fondamentale : l’Europe pille-t-elle l’Afrique ?

L. E.
source : l'Humanité

samedi 19 janvier 2008

Un bon gars, le Canada?

Voici un article, signé Guy Taillefer et publié dans le quotidien Le Devoir de ce samedi, qui invite à une certaine méditation... Bonne lecture !

Nos sociétés minières creusent le Tiers-Monde pour son or, ses diamants et son cuivre. Le font-elles de façon responsable? Les Canadiens aiment bien se bercer de la bonne réputation du Canada sur la scène internationale. Ont-ils toujours raison de le faire? En Afrique, cela revient à faire l'autruche devant la montagne d'allégations incriminantes pesant sur les compagnies minières canadiennes, qui creusent le continent pour son or, ses diamants, son cobalt et son cuivre... Portrait d'une situation qui écorche notre image de «bon gars».

Le prix de l'or touchant des sommets ces derniers temps et celui du cuivre ayant quadruplé depuis 2000, on serait en droit de penser que dans le lointain Congo-Kinshasa, dont le sous-sol regorge d'une richesse minière inouïe, le commun des Congolais en tire quelques bénéfices sociaux et que son gouvernement, malgré la corruption qui le grève, est un tant soit peu en mesure d'améliorer les services à la population. D'autant que les compagnies minières qui s'y activent sont de gentilles et généreuses entreprises enveloppées dans le drapeau canadien de la conscience sociale, de l'aide au développement et de la lutte contre la pauvreté.

Pas si sûr. En fait, nulle part ailleurs qu'en Afrique peut-être n'est autant égratignée notre fameuse réputation. La liste est très longue des ONG et des experts onusiens qui s'époumonent depuis une dizaine d'années à dénoncer cette mystification en particulier et le manque de responsabilité sociale en général dont font preuve des multinationales étrangères faisant des affaires sur le continent africain: Human Rights Watch, Entraide missionnaire, Mining Watch, Partenariat Afrique Canada, Rights and Accountability in Development, Halifax Initiative... «Des sociétés canadiennes, épaulées par notre gouvernement, affligent l'Afrique tandis que se poursuivent chez nous, loin des violences, les discours lénifiants dont nous nous délectons à notre propre sujet.» Propos mordants d'Alain Deneault, animateur du Collectif Ressources d'Afrique, qui fera paraître en avril prochain, chez Écosociété, un brûlot intitulé Noir Canada.

Illustration probante: l'est de la République démocratique du Congo (RDC), une région grande comme l'Europe occidentale, théâtre à partir de 1996 de ce qu'on a baptisé la «Première Grande Guerre africaine» (quatre millions de morts en cinq ans), ouverte avec le renversement du dictateur zaïrois Mobutu Sese Seko.

Deneault et bien d'autres s'en prennent au réflexe que nous avons de réduire le conflit qui perdure dans les Grands Lacs, s'articulant autour du «pillage» à grande échelle des ressources naturelles, à des affrontements ethniques et africo-africains n'ayant jamais engagé que la RDC, le Rwanda et l'Ouganda, «comme si la crise n'était point l'oeuvre, en très grande partie, de sociétés minières et pétrolières occidentales, majoritairement canadiennes, qui plus est». Il est important, plaide-t-il, que les Canadiens soient mis au parfum «des crimes de guerre commis en leur nom»: après tout, ne les financent-ils pas par l'entremise de leurs REER, de leurs portefeuilles d'actions et de leurs cotisations aux fonds de retraite?

Par exemple, le Régime de pension du Canada avait investi en Bourse, au 31 mars 2006, quatre millions de dollars dans la société canado-australienne Anvil Mining, qui exploite notamment une importante mine de cuivre et d'argent à Dikulushi, dans le sud-est de la RDC, près de la frontière zambienne. Anvil, qui a ses pénates à Montréal, avait été mêlée à une sale affaire deux ans plus tôt, en octobre 2004, en fournissant aux forces armées congolaises le soutien logistique (avions, camions, vivres) nécessaire pour mater une rébellion. Une mission de l'ONU avait ensuite établi que, grâce à ces ressources, des violations des droits de la personne avaient été commises par l'armée. Anvil a toujours protesté de son innocence, affirmant qu'elle avait obéi à un ordre militaire de réquisition.

Bradage

Plus largement, on reproche à des entreprises canadiennes comme Anvil, AMFI, Emaxon, First Quantum Mining (FQM), Kinross, Lundin et Barrick Gold, ainsi qu'à la pétrolière de Calgary Heritage Oil, d'avoir en sous-main tiré des ficelles politiques et financières en RDC, à partir du milieu des années 1990, au moment où Mobutu -- qui aura du reste eu le temps d'accumuler une fortune évaluée à 40 milliards à sa mort, en 1997 -- commence à être lâché par ses alliés occidentaux, les États-Unis en tête. Ces sociétés investissent alors le pays et soutiennent la rébellion de Laurent-Désiré Kabila contre le vieux dictateur en échange de «contrats abusifs» qui leur procurent des monopoles miniers formidables dans la boîte de Pandore que devient l'Est congolais, avec, à la clé, une montée en flèche de la valeur de leurs titres cotés en Bourse au Canada -- au grand bonheur des actionnaires.

«En un temps record, résume Deneault, le Congo que pillait si allègrement Mobutu deviendra un creuset ouvert désormais à quiconque aura la force d'occuper l'espace.» Dans la foulée, dit-il, s'étiole le peu de revenus fiscaux que l'État distribuait encore aux Congolais.

Le chaos de ces années de guerre et de déliquescence étatique donne lieu, en effet, à un bradage phénoménal du patrimoine minier national, pour le plus grand bénéfice des multinationales. Certains évaluent que les Congolais sortent aujourd'hui de cet enfer privés de 70 % de leur richesse minière. Ont été carrément bradés, dans le processus, les meilleurs gisements de la Gécamines, la société d'État congolaise qui fut longtemps l'épine dorsale de l'économie nationale. Le pays est devenu un «libre-service où se croisent des réseaux mafieux de toutes origines», déplore la grande spécialiste belge Colette Braekman, dans Le Troisième Pillage du Congo.

Abondent les cas documentés de ce «vol institutionnalisé». C'est ainsi que, par exemple, le Congo serait privé de la moitié de ses revenus diamantaires à la suite de la conclusion d'une entente au rabais conclue entre la MIBA, une autre société d'État, et Emaxon. Les «creuseurs artisanaux» obtenaient, en 2005, entre 26 et 27 $ le carat; la MIBA ne toucherait d'Emaxon que la moitié de ce montant.

Le jeune Joseph Kabila, qui prend le relais à la présidence congolaise de son père tué dans un attentat en janvier 2001, puis qui remporte en 2006 les premières élections libres à se tenir dans le pays en plus de 40 ans, poursuivra pour l'essentiel la même politique. Un accablant rapport d'experts de l'ONU publié en 2002 enfonce le clou en éclairant les collusions douteuses auxquelles se sont livrées certaines minières en contrepartie de l'obtention de droits. Cinq compagnies canadiennes sont pointées, parmi d'autres, dans le gênant rapport du Groupe d'experts sur l'exploitation illégale des ressources naturelles et autres formes de richesses en RDC, qui les a accusées de violer les règles d'éthique de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en matière de transparence et de droits humains. Elles nieront toute irrégularité. Les experts pointent notamment FMQ pour avoir versé une somme de 100 millions de dollars à des ministres congolais.

Laisser-faire

Le rapport onusien recommandait aussi que les gouvernements où sont basées les compagnies «assument leur part de responsabilité». L'horizon serait en effet moins désespérant pour les Congolais, estime Denis Tougas, d'Entraide missionnaire, si le gouvernement canadien, devant la somme impressionnante d'allégations, ne continuait pas de ne s'en tenir qu'à des mesures «volontaires» et «incitatives».

D'autant que la présence canadienne se fait partout sentir dans l'opaque industrie minière mondiale. À l'échelle de la planète, plus d'une compagnie minière sur deux serait au moins en partie canadienne. En 2003, 53 % des entreprises minières actives en Afrique étaient canadiennes. Elles sont présentes en Zambie, au Botswana, en Guinée, au Niger, en Tanzanie, au Zimbabwe, au Mali, en Angola... Ensuite, 60 % de l'ensemble des sociétés minières sont enregistrées à la Bourse de Toronto, une place boursière dont les détracteurs n'ont de cesse de dénoncer la permissivité.

Permissivité? Cette Bourse abrite plus de 1000 sociétés minières de partout dans le monde, ce qui en a fait leur capitale financière, mais aussi, disent les critiques, un paradis de la spéculation et une couverture judiciaire, avec le soutien politique et diplomatique d'Ottawa. À l'une ou l'autre des entreprises mises en cause, ont apporté leur contribution, à titre notamment de conseiller spécial, les anciens premiers ministres Joe Clark, Brian Mulroney et Jean Chrétien.

Contrairement à ce qui se fait à New York, on n'obligerait pas à Toronto les sociétés brassant des milliards à faire une distinction claire entre leurs ressources potentielles et les réserves avérées. Concrètement, cela donne lieu à un flou: des concessions minières peuvent demeurer longtemps inexploitées pendant que les compagnies qui en ont obtenu les droits verront la valeur de leurs actions continuer de grimper. L'une des urgences, estiment les défenseurs des droits de la personne, est de mettre les populations à l'abri de l'arbitraire des cours financiers, afin d'éviter que la convoitise ne transforme un gisement prometteur en zone de conflits et en accélérateur d'appauvrissement social.

D'où ce jeu de mots entendu par M. Tougas quand il était au Congo-Kinshasa en novembre dernier: «Les propriétaires de minières sont moins des travailleurs de brousse que des opérateurs en Bourse.»

De tous ces procès, le vice-président d'Anvil, Robert LaVallière, n'a cure. «Nos activités sont apolitiques.» L'industrie minière ne mérite pas, dit-il, la sale réputation que lui font des médias et des ONG. «Nous payons 30 % d'impôt, des redevances de 2 %; 10 % des profits nets de notre mine de Dikulushi vont aux communautés locales. Nous construisons des écoles, des cliniques, des routes... »

Du reste, affirme-t-il, il ne faut pas mettre toutes les minières dans le même sac. Il assure que la «gouvernance» des entreprises en général et celle d'Anvil en particulier s'améliorent en matière de responsabilité sociale et de développement durable. Occulte, le monde minier? Il en récuse l'idée: «Les sociétés cotées en Bourse, que ce soit à Toronto, à Londres ou en Australie, sont tenues à des exigences de transparence.»

source : Le Devoir

jeudi 17 janvier 2008

Un séminaire "Découvrir l’Afrique" aura lieu à Montréal le 30 janvier prochain

Le responsable du Comité Réseaux Entrepreneurs d'Agir pour le Développement Canada, Christian Wopperer, nous a informé ce jeudi que le Conseil Canadien pour l'Afrique organisait du 29 janvier au 7 février une série de séminaire autour du thème "Découvrir l'Afrique". Cette série de séminaire est de passage à Montréal le 30 janvier prochain. Voici la présentation qui est donnée au sujet de ces séminaires :

"Il est question de l'Afrique dans les journaux et à la télévision sur une base quasi-quotidienne. Malheureusement, les nouvelles provenant de ce continent de 53 pays comptant plus de 900 millions de personnes sont rarement positives. Pourtant, chaque jour, il y a en Afrique de nouvelles opportunités d'affaires, de transferts technologiques, d'échanges de savoir-faire, d'importations, d'exportations, d'investissements ou encore des occasions de s'impliquer dans les projets d'aide financés par des institutions internationales. Le continent africain affiche un taux de croissance de son PIB de plus de 7%. L'an passé seulement, nous avons répertorié et distribué à nos membres plus de 1 500 occasions d'affaires en Afrique, et nous sommes conscients qu'il y a encore plus à faire et à découvrir.

Plusieurs sociétés canadiennes font déjà des affaires en Afrique. Vous trouverez ci-joint quelques exemples de ce que font des entreprises d'ici. Nous sommes convaincus que d'autres compagnies canadiennes et institutions pourraient avoir du succès sur le continent africain. La force de notre économie bénéficiera assurément d'un accroissement de nos échanges commerciaux internationaux et d'investissements à travers le monde. Le Canada doit s'impliquer davantage auprès de cette Afrique en émergence, comme le font présentement les autres pays du G8, la Chine et l'Inde.

Même si vous êtes déjà actif en Afrique, les séminaires 'Découvrir l'Afrique' vous permettront d'obtenir des informations récentes et pertinentes sur le potentiel d'affaires de l'Afrique. Aussi, si vous connaissez des organisations ou des sociétés canadiennes qui gagneraient à participer au séminaire, nous vous serions reconnaissants de leur faire part de cet événement afin qu'ils puissent bénéficier d'informations et de données qui peut-être changeront leur perception de l'Afrique et les encourageront à étendre leurs activités au continent africain."

- Pour information et inscription -

Séminaire à Montréal, le 30 janvier 2008, Hôtel Hyatt Regency
Personne contact : Nathalie Désourdy, CCAfrique
Courriel : nathalie.desourdy@ccafrica.ca
téléphone : 1 877 263-9116

mercredi 16 janvier 2008

Gabon : Quand le ministère des Finances bloque le développement agricole

Lors de la récente cérémonie de présentation des vœux au ministère de l’Agriculture, le ministre Faustin Boukoubi a dénoncé la lenteur entretenue par le ministère des Finances pour le déblocage des fonds destinés au financement du programme agricole.

Le ministre de l'Agriculture, Faustin Boukoubi, s'est insurgé contre la rétention des financements du programme de développement agricole initié par son département.'

"Nous avons initié de nombreux programmes visant à développer notre agriculture. Si certains d'entre eux ont été financés dans les délais, d'autres par contre, que nous avons initiés avec nos partenaires étrangers, notamment les chinois, tardent à être financés pour ce qui est de notre quote-part'', a déclaré Faustin Boukoubi.

Il y a un an, le ministère de l'Agriculture et du développement rural avait lancé, avec le concours des partenaires chinois, un programme de développement rural. Il concerne à terme la production dans toutes les provinces du pays, de la banane, du manioc, des produits maraîchers ainsi que l'accroissement des activités liées à la pisciculture.

A ce jour, certains de ces projets n’ont toujours pas reçu, ou partiellement, leurs financements respectifs. Cette situation empêche le ministère de respecter les échéances de son programme. Rappelons que la nouvelle politique de développement agricole est au centre de la diversification de l’économie gabonaise. Elle est conçue pour asseoir l’autosuffisance alimentaire et soustraire le Gabon de la dépendance étrangère dans ce domaine.

Le pays dépense en effet plus 100 milliards chaque année cour couvrir ses besoins en matière d’alimentation. Sans des investissements conséquents cette politique est vouée à l’echec. Les déclarations du ministre de l’Agriculture sonnent également comme une réponse aux principales revendications lors de la grève qui avait paralysé ce ministère la première semaine de l’année 2008.

source : gaboneco.com

mardi 15 janvier 2008

Gabon : La pêche à la recherche de ses marques

Le ministère de l’Economie forestière a publié hier lundi un avis d’appel à une manifestation d’intérêt pour le recrutement d’un cabinet juridique dans le cadre du projet d’appui au secteur de la pêche et de l’aquaculture.

La réalisation du projet d’appui au secteur de la pêche et de l’aquaculture (PSPA) a pour objectif global de contribuer à la diversification de l’économie gabonaise par la gestion durable des ressources halieutiques à travers l’amélioration des conditions de production, en vue d’accroître la production et les revenus des acteurs.

Ainsi, le ministère de l’Environnement vient de lancer une présélection à l’attention des cabinets d’études pour une expertise en matière de droit et de réglementation de la pêche et de l’aquaculture, de fiscalité de ces secteurs, de l’économie de la pêche et de l’analyse financière des armements et des unités de productions aquacoles.

Les candidats intéressés doivent joindre à leurs dossiers administratifs les documents justifiants leur existence légale ainsi que les curriculum vitae des experts devant réaliser ces missions. Soulignons que le projet d’appui au secteur de la pêche et de l’aquaculture qui est prévu sur une durée de 5 ans est le résultat d’un prêt accordé au gouvernement gabonais par la (Banque Africaine de Développement (BAD).

source : gaboneco

lundi 14 janvier 2008

Excellente année 2008 sous le signe de forMISSION !

Bonjour à toutes et à tous,


Et meilleurs voeux en cette nouvelle année qui commence !

Pour le projet forMISSION, 2008 représente une année charnière : année de préparation en vue du grand lancement de l'aventure en octobre 2009.

2008 est donc une année cruciale pour notre initiative, et ce à plusieurs titres.

Tout d'abord, les différents comités de travail mis en place vont avoir pour tâche de mener à bien les premières missions que nous nous sommes assignées.

Avec à leur tête les différents responsables que nous avons désignés lors de notre dernière assemblée générale (pour rappel, Christian Wopperer au Comité entreprises, Eglantine Hontanx au Comité Gabon, Carl Savoie au Comité Gala, et moi-même au Comité Financement), ces comités doivent livrer leurs premiers résultats au cours du premier semestre.

Ces comités vont communiquer entre eux. Le blog est l'un des outils que vous pouvez utiliser pour faire circuler les informations.

Je précise que le gala 2008, initialement prévu en juin prochain, a été repoussé au mois de septembre après discussion au cours du dernier CA.

De même, je tiens à vous annoncer que, pour des raisons pratiques, nous souhaitons intervertir les titres de Trésorier et Trésorier-adjoint entre Alexandre Bacon et Simon Cicolella. Les deux intéressés sont d'accord. Vous serez consultés dans les prochaines heures pour donner votre avis à ce sujet.

Enfin, pour information, ce jeudi sera officiellement ouvert un compte bancaire d'Agir à la Caisse Desjardins du Plateau Mont-Royal. Ce compte bancaire permettra notamment d'éditer des chèques et (surtout) d'en recevoir...

Une fois encore, recevez mes meilleurs voeux et que cette année 2008 soit fructueuse pour notre projet.

Philippe Régnoux
Président
Agir pour le Développement Canada

jeudi 10 janvier 2008

Gabon: le gouvernement bride les ONG en matière d'environnement

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales, de la Décentralisation, de la Sécurité, et de l’Immigration, André Mba Obame, a effectué hier mercredi, une sortie publique sur le terrain de la politique environnementale en vue de ramener l’ordre dans le champ d’action des ONG, dont les discours de plus en plus frondeurs s’apparenteraient, selon l'Etat, à ceux des partis politiques en lutte pour la conquête du pouvoir.

Sans vouloir donner l’impression de manier à la fois le bâton et la carotte, le ministre de l’Intérieur, André Mba Obame, a tenu toutefois tenu à rendre publique la décision de « suspension provisoire des activités des Organisations non gouvernementales (ONG)» prise par le nouveau gouvernement.

Déplorant « le climat actuellement entretenu par ces ONG », regroupées au sein de diverses coalitions à savoir « Publiez Ce que vous payez, Lutte contre la vie chère au Gabon, Lutte contre les dérives sectaires au Gabon, la Plate forme environnement Gabon », le ministre de l’Intérieur a fustigé leur comportement jugé désormais en marge de la légalité.

Du coup, André Mba Obame n’a pas hésité à démontrer que ces ONG, à l’unisson, « semblent se tromper de terrain en se transportant sur le champ des partis politiques ».

Au final, donc, cette sanction visant ces associations était devenue inévitable.

On rappelle, enfin, que en fin d’année 2007, les plus hautes autorités gabonaises et ces ONG avaient pourtant noué un dialogue prometteur pour la prise en compte de l’écologie dans l’exploitation rationnelle des immenses ressources forestières du pays.

source : gabonews