lundi 20 juillet 2009

Des Québécois de la Mauricie s'engagent pour l'entrepreneuriat en Afrique


Après avoir piloté dans le passé des dossiers d'envergure régionale, provincial puis national, voici que la SADC (Société d'aide au développement des collectivités) Centre-de-la-Mauricie ajoute une autre corde à son arc: elle vient de signer un partenariat de trois ans avec un organisme du Mali.

Avec ses partenaires, l'Association jeunesse action (AJA) Mali et le Carrefour Canadien International, la SADC contribuera à développer une vision entrepreneuriale chez les jeunes hommes et femmes de 18 au 35 ans de ce petit pays d'Afrique de l'Est de 9 millions d'habitants.

L'entente a été signée en juin dernier à Shawinigan mais Simon Charlebois et Sylvie Lavergne, respectivement directeur général et directrice du développement et des communications à la SADC, avaient préalablement effectué un séjour exploratoire de trois semaines au Mali ce printemps. «Notre travail consistera beaucoup en du coaching et du mentorat auprès des représentants de l'AJA Mali. On va utiliser notre réseau de contacts», indique Sylvie Lavergne.

Directeur exécutif de l'AJA Mali, Souleymane Sarr a profité de son passage ici pour mettre en contexte la réalité économique et sociale de son pays. «En quelque sorte, tout le monde est entrepreneur au Mali mais ce sont des entreprises de ruelle où la clientèle est exclusivement de proximité et où on fabrique et vend des produits utilitaires pour survivre.»

La SADC verra donc d'ici 2011 à initier les entrepreneurs maliens aux questions relatives aux études de marché, aux techniques de promotion et de distribution ainsi qu'au contrôle de la qualité. Quelques Maliens sont déjà venus en Mauricie il y a quelques semaines et d'autres suivront d'ici la fin de l'entente. Parallèlement, les partenaires communiquent essentiellement par Internet, via vidéoconférence même quelquefois.

M. Sarr a fait à ce propos un rapprochement avec la réalité de Shawinigan qui apprivoise elle aussi l'ABC de l'entrepreneuriat après le règne glorieux mais patriarcal de la grande industrie. «L'esprit entreprenarial existe dans les deux cas mais à des degrés différents», a-t-il mentionné sous l'œil approbateur de Simon Charlebois.

Le directeur général de la SADC explique que la préparation d'un plan d'affaires pour un apprenti entrepreneur ne diffère pas tellement que l'on soit en Afrique ou au Québec. M. Charlebois estime en outre que ce partenariat avec le Mali est une opportunité pour les PME shawiniganaises de mettre les pieds sur le continent africain. «Ce n'est ps une collaboration à sens unique», assure-t-il.

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