mardi 4 août 2009

Entrepreneuriat : Un nouvel exemple de coopération entre le Québec et l'Afrique

Programmes de formation spécialisés au Cameroun et au Québec, création d’une micro-entreprise de valorisation des résidus du bois, mise en valeur des produits forestiers non ligneux (PFNL), et élevage d’escargots géants. Initiative originale qu'Agir pour le Développement Canada veut saluer.

Programmes de formation spécialisés au Cameroun et au Québec, création d’une micro-entreprise de valorisation des résidus du bois, mise en valeur des produits forestiers non ligneux (PFNL), et élevage d’escargots géants. Plusieurs pistes prometteuses ont émergé de la mission de développement international réalisée par la Forêt modèle du Lac-Saint-Jean (FMLSJ), le Cégep de Saint-Félicien et la Commission scolaire du Pays-des-Bleuets du 13 au 25 juillet dernier.

« Le but de notre séjour au Cameroun était d’identifier les pistes de développement à suivre et de structurer un plan d’action avec les acteurs locaux », a déclaré Colette Robertson, présidente de la FMSLJ. Pour y parvenir, trois ateliers réunissant plus de 50 intervenants ont été réalisées, sur les besoins de formation à Yaoundé, sur les résidus forestiers à Lomié et sur les produits forestiers non ligneux (PFNL) à Kribi.

FORMATION, TECHNOLOGIE ET MARKETING

Selon Stephane Turcot, directeur général de la FMLSJ, « les acteurs locaux sont mobilisés pour que les forets modèles (FM) fonctionnent. Ce ne sont pas les idées qui manquent, mais les gens ont besoin de résultats concrets pour continuer à croire au concept ».

Par exemple, un projet de confection de stylos de bois haut de gamme a démarré dans la FM de Dja et Mpomo en janvier 2009. Les profits générés avec ce projet pourront ainsi être réinjectés dans la confection d’autres produits provenant des résidus du bois tels la confection de ruches d’abeilles ou des escargotières.

Les escargots ont la cote au Cameroun, car du côté de la FM de Campo Ma’an, un projet de recherche a permis de domestiquer 25 escargots, qui après deux années, forment maintenant une population de 6000 individus!

Cette initiative est entre autres supportée par la Plateforme des femmes rurales du Cameroun(PLAFERCAM) regroupant 136 organisations qui mobilisent plus de 1000 femmes ayant pour but le développement rural des collectivités. « Nous travaillons particulièrement sur la mise en valeur des PFNL qui en plus de valoriser nos connaissances ancestrales et celles des autochtones, offre un très fort potentiel de création de richesse », a commenté Hélène Eboto, présidente de la PLAFERCAM.

Plusieurs idées de projets de mise en valeur de résidus du bois et des produits forestiers non ligneux sont sur la table. Certains sont mémé déjà en branle, mais des maillons faibles persistent dans les milieux éloignés : la formation, la technologie et le marketing.

« Les ateliers de Lomié et de Kribi ont permis de constater que des idées de projets porteurs d’avenir n’auraient besoin que des équipements adéquats pour produire commercialement des stylos, des huiles essentielles ou des escargots et ainsi créer de la richesse localement. Par ailleurs, une bonne connaissance des marchés et des formations permettra de tirer le plein rendement des ressources naturelles abondantes », a ajouté M. Turcot. Pour ce faire, des formateurs pourraient être formés au Cameroun et, au besoin, des étudiants pourraient venir chercher des formations spécialisées au Québec.

Cette mission a été réalisée dans le cadre du partenariat entre le FMLSJ et les forêts modèles camerounaises (Dja et Mpomo, Campo Ma’an) et le Réseau africain de forêts modèles (RAFM). Le financement provenait du Réseau international des forêts modèles de Ressources naturelles Canada.



Contact : Guillaume Roy
418-275-5386 poste 392
guillaume.roy@foretmodeledulacsaintjean.ca

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