lundi 18 février 2008

Le Gabon ne connaîtrait-il pas la crise ?...

Bonjour à toutes et à tous,

A l'heure où Agir pour le Développement Canada met en place sa stratégie pour bâtir le premier réseau d'entrepreneurs canadiens du projet forMISSION en 2009, et alors qu'elle s'apprête à vanter auprès de ses futurs bénéficiaires les mérites d'un Gabon en pleine transition économique, voici que des indicateurs viennent appuyer la bonne santé de ce partenaire africain.

On apprenait en effet, en fin de semaine dernière et par l'entremise du Comité monétaire et financier national Gabonais, que l'activité économique du pays s'était révélée satisfaisante en 2007 avec de bonnes performances au niveau des industries extractives, des secteurs secondaire et tertiaire.

Selon le Comité, le pays aurait ainsi enregistré un taux de croissance de 5% en 2007, les avoirs extérieurs seraient au beau fixe et l’accroissement des crédits bancaires à moyen terme oscillerait entre 10% et 15% ; l'excédent budgétaire aurait même atteint les 330 milliards de FCFA (environ 750 millions de dollars canadiens) au mois d'octobre dernier.

Autre bonne nouvelle qui nous parvenait en fin de semaine dernière depuis Libreville, et sans doute conséquence des bons résultats économiques affichés : le gouvernement gabonais annonçait qu'il aurait remboursé en janvier dernier, par anticipation, 86% sa dette auprès du Club de Paris.

Une dépendance de moins, donc, auprès de ses principaux créanciers, que sont notamment l'Allemagne, la Suisse, la France et... le Canada.

Le Canada qui, rappelons-le au passage, ne fixe pas le Gabon parmi ses priorités d'interventions humanitaires en Afrique ; ce qui ne l'empêche pas, nous le voyons, de garder un oeil très avisé sur ses avoirs ("veni, vidi... acdi").

Enfin, je ne saurai terminer ce petit billet sans faire mention d'une initiative qui ravira les membres d'Agir pour le Développement : les journées d’artisanat organisées la semaine dernière à Libreville ont attiré de nombreux élèves des écoles primaires de la capitale Gabonaise.

Une démarche qui visait à vulgariser l'artisanat local auprès des plus jeunes et à valoriser le respect de la nature par l’utilisation de produits biologiques, comme l’argile, la terre, les feuilles de bananiers et l’eau.

A l'heure où il confirme une singularité positive sur le plan économique, le Gabon doit résolument prendre le chemin d'une croissance aussi respectueuse de ses ressources que de ses talents ; il deviendra ainsi ce que beaucoup recherchent en Afrique : un modèle de développement assumé.

Philippe Régnoux
Président
Agir pour le Développement Canada

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