mardi 5 juin 2007

G8 : l'Afrique ne veut plus de promesses, mais des actes

Deux ans après le sommet de Gleneagles (Ecosse), où les pays riches avaient annoncé une forte augmentation de leur aide au développement, les Africains attendent encore que cette promesse se réalise.
L'engagement pris au sommet du Groupe des Huit (G8) de 2005 - "Année de l'Afrique" - de doubler l'aide au continent africain d'ici à 2010, est resté lettre morte pour l'essentiel, déclarent beaucoup d'entre eux.
Le G8 n'a absolument pas tenu ses promesses, surtout dans le domaine des subventions aux exportations", a dit à Reuters le gouverneur de la banque centrale de Gambie, Famara Jatta.
Des études récentes montrent que les aides réelles des pays les plus riches destinées à l'Afrique ont en fait diminué durant la période 2005-2006.
Selon l'organisme indépendant African Monitor, l'apport à ce continent des 22 pays de l'OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économique) est passé de 106 milliards de dollars en 2005 à 103 milliards en 2006. En outre, 55% de l'aide totale à l'Afrique n'a profité qu'à dix pays, dont le producteur de pétrole qu'est le Nigeria, ajoute le groupe.
Dans un rapport publié en mai, l'organisation Oxfam estime que si le rythme actuel des donations ne change pas, la hausse de l'aide internationale annoncée à Gleneagles se limitera à 20 milliards de dollars d'ici 2010. Le coût de ce manque d'action "se chiffre en millions de vies perdues du fait de la pauvreté", soulignait Oxfam.

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