forMISSION : pourquoi vanter le modèle coopératif ?

Je souhaite en premier lieu, et au nom de toute notre équipe, féliciter Jacques Saada pour sa nomination récente à la tête de l’Association Québécoise de l’Aérospatiale.
Nul doute que son expérience et cette grande clairvoyance dont il nous gratifie à chacune de nos réunions de travail sauront produire de grandes avancées dans l’exercice de ces nouvelles fonctions.
En cette rentrée automnale, le projet forMISSION entre dans une nouvelle phase : le dossier général de présentation est en passe d’être finalisé, la formulation des enjeux est quasi achevée, et il convient désormais d’amorcer une approche méthodique de nos futurs partenaires.
Lors des Journées d’Eté organisées par l’Institut du Nouveau Monde, fin août dernier, j’ai pu rencontrer nombre d’acteurs gravitant dans le domaine de l’entrepreneuriat social et de l’engagement communautaire.
L’une de ces rencontres m’a permis de confirmer le conseil que nous avait prodigué Jean Précourt, Professeur en Sciences comptables à l’UQAM, au cours de notre dernière rencontre, autrement dit l’importance de développer le modèle coopératif auprès de nos futurs entrepreneurs pour incarner au mieux notre label d’entrepreneuriat équitable.
En effet, dans le contexte de concurrence sauvage qui a cours sur un certain nombre de marchés émergents, et en particulier sur le marché africain, le modèle d’organisation coopératif peut se révéler relativement protecteur tout en se révélant très efficace sur le plan commercial.
Dans le cadre du modèle de gestion coopératif le facteur clé, selon le professeur de stratégie à HEC Montréal, Daniel Côté, demeure celui de « la loyauté ». Et c’est la valorisation de ce rapport de loyauté entre les différents partenaires d’affaires (dont les bases sont le respect d’une éthique commune, d’une intégrité, transparence et confiance mutuelles) qui garantirait l’efficacité du modèle coopératif ainsi qu’une rentabilité accrue des entreprises.
Valoriser le modèle coopératif auprès de nos futurs porteurs de projets d’entreprises, outre les valeurs sociales qui sont ainsi véhiculées, appelle donc un cadre de fonctionnement qui promeuve au maximum l’esprit de loyauté.
Cette promotion du principe de loyauté se jouera à trois niveaux : tout d’abord, sur le sérieux des propositions d’affaires, ensuite, sur le relationnel établi, enfin, sur la bienveillance de la coopérative à l’égard de ses membres.
Car, et j’en terminerai ainsi, selon Daniel Côté : « plus le membre se perçoit loyal envers sa coopérative, plus il sera incité à participer et à coopérer. ».
Nous aurons bien évidemment l’occasion de discuter de cette orientation lors de nos prochaines rencontres.
Je vous souhaite une très bonne fin de semaine.
Philippe Régnoux
Président
Agir pour le Développement Canada
source : "Fondements d'un nouveau paradigme coopératif", par Daniel Côté / RECMA - REVUE INTERNATIONALE DE L'ECONOMIE SOCIALE / n°305, p.72
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